Croire qu’il est possible de susciter un engagement durable des équipes sans une bonne cohésion est une illusion. D’après Moutot et Autissier, l’existence et le développement des liens entre les salariés offrent de nombreux avantages, qui devraient faire réfléchir les entreprises sur leur propension à réduire des moments du collectif au nom de la « productivité ». Évidemment, la crise sanitaire complique le rassemblement des collaborateurs, mais avoir des équipes soudées surtout en ce moment offre un soutien social aux collaborateurs fragiles.
Jeffrey Johnson, Ellen Hall et Töres Theorell (1989) l’ont compris dès la fin des années 80. Ils ont introduit le soutien social au travail en complément du modèle de Karasek, initialement limité à la confrontation du degré d’exigence et du degré de maîtrise du travail. Ce soutien social est aussi bien celui apporté par les collègues que celui apporté par les supérieurs : il vise en principe la solidarité au sein du groupe, la cohésion dans le collectif de travail, le soutien de la hiérarchie et la qualité de la communication. Il comprend les relations qui prennent la forme d’une aide technique ou d’un soutien psychologique. Maintenir une bonne cohésion n’est pas négligeable pour soutenir les collaborateurs qui en ont le plus besoin. Une autre piste est envisageable pour renforcer la cohésion, c’est d’améliorer la Qualité de Vie au Travail, c’est justement le bon moment de mettre en place une démarche QVT.
Améliorer la Qualité de Vie au Travail développe la cohésion
Le temps pris pour améliorer la QVCT (Qualité de Vie et les Conditions de travail) n’est pas inutile : il favorise l’implication des collaborateurs, renforce la cohésion des équipes et améliore donc la performance de l’entreprise. Chacun a son rôle a jouer dans l’entreprise au quotidien. Pour les managers, il y a des outils à leur disposition : l’écoute, le dialogue au niveau individuel et collectif, la capacité d’organiser et de réguler le travail.
La QVCT n’est pas un ensemble de remèdes à des maux que pourraient générer nos organisations, mais une démarche globale visant à éviter que ces maux apparaissent et, au-delà, à créer les conditions pour que la personne puisse se développer dans toutes ses dimensions. Qu'elle puisse se développer, et non être développée, car placer la personne en situation de faire ses choix elle-même est une condition fondamentale du respect de sa dignité.
Dans cette perspective, mettre en place une démarche de Qualité de Vie au Travail redonne aux collaborateurs la maîtrise de leur travail par la pratique d’une plus grande autonomie. Responsabiliser les équipes, quelle que soit la façon dont on la nomme et dont on la conduit, sera de plus en plus reconnu comme la condition première de l’engagement des personnes, un puissant facteur de cohésion sociale et un levier incontournable de compétitivité.
Chez l’un de nos clients, une entreprise dans le secteur de la propreté, le lien entre conditions de travail des personnels et qualité des prestations n’est plus à prouver. Face à des problématiques de management et de qualité, l’entreprise a expérimenté le déploiement des Stands Up Meeting (SUM)Les Stands Up Meeting consistent en des réunions de 15 à 20 minutes debout, hebdomadaires, autour d’un Tableau Blanc Rubriqué. Elles permettent à l’équipe de gagner en efficacité, d’échanger et de coopérer à partir de 5 rubriques en laissant une liberté de structure et d’agencement aux chefs d’équipes. s’appuyant sur des Tableaux Blancs Rubriqués (TBR).
L’objectif est de planifier des temps courts de réunion, afin de suivre l’amélioration continue de la qualité sur le terrain, en recentrant les équipes sur leur cœur de métier et en redonnant du sens au travail. Il s’agit d’accompagner les équipes de propreté dans la gestion des risques à priori, les impliquer dans la détection et la résolution des problèmes et développer ainsi l’esprit et la cohésion d’équipe au bénéfice du client.
Curieusement, le concept de forces morales est souvent absent du vocabulaire des directions, c’est un constat que nous faisons régulièrement. Or, la satisfaction des besoins humains est un levier de performance sans oublier les facteurs organisationnels et techniques qui sont des éléments importants.
Situer la Qualité de Vie au Travail au centre des démarches concourant à la fois à l’épanouissement des personnes et à la compétitivité de l’entreprise, développe une bonne cohésion des équipes. Organiser des groupes de travail est un autre moyen de créer et de maintenir une unité au sein des équipes.
Organiser un groupe de travail pour une bonne cohésion
Pour développer le collectif, le séminaire de cohésion d’équipe est un outil qui permet de traiter différents sujets, quelle que soit sa forme, en présentiel, en visio ou en hybride :
- Décloisonner, favoriser l’échange, l’interactivité ;
- Développer l’engagement, la mobilisation, la responsabilisation, la coopération ;
- Accroître la performance de l’équipe ;
- Réguler les tensions, nettoyer les relations ;
- Définir des règles de fonctionnement ;
- Améliorer l’image de l’équipe ;
- Faciliter l’appropriation des changements, l’alignement avec les priorités stratégiques ;
- Définir une vision partagée ;
- Fusionner des équipes ;
- Prendre du recul, se poser, se ressourcer ;
- Encourager, féliciter, célébrer ;
- …
Le séminaire de cohésion d’équipe peut également se décliner de 1001 façons par exemple :
- Séminaire vision partagée ;
- Atelier thématique ;
- Séminaire de mobilisation ;
- Séminaire interéquipes ;
- Groupes d’échange de pratiques ;
- …
Quels sont les bénéfices d’une bonne cohésion d’équipe ?
Les bénéfices pour le manager et pour l’entreprise sont d’atteindre les résultats que l’on attend de son équipe et d’offrir un espace régulier de développement et de ressourcement à ses collaborateurs.
Pour l’équipe : voir se révéler « la qualité émergente » du collectif.
Pour les équipiers : faire partie d’une équipe qui atteint ses objectifs, agréables à vivre, qui leur permettent à la fois de se développer individuellement et de participer à un projet collectif stimulant.
