La mise en place d’espaces de discussion (EDD) participe à la volonté politique de renouer les fils d’un dialogue autour des problématiques liées au travail. Ils sont des bénéfiques pour les salariés, l’entreprise et son organisation et le travail.
- Pour les salariés, c’est un moyen de développer la reconnaissance, la professionnalisation, l’engagement et l’accès au sens de leur travail.
- Pour l’entreprise et son organisation, c’est un moyen de créer plus de performance collective, d’innovation, de dialogue social et de processus décisionnels.
- Pour le travail, c’est un moyen de favoriser la transformation concertée de l’activité et des pratiques du métier.
Le format d’un espace de discussion dépend de la finalité visée par l’entreprise. Ainsi, telle entreprise peut décider de mettre en place un ou des espaces de discussion avec comme finalité « de résoudre des problèmes », et de se doter d’un format de type « groupes ad hoc » lié à une démarche de résolution de problème, de processus d’amélioration (par ex. groupe qualité) ou de prévention des risques (anticipation des problèmes). Telle autre qui aura comme finalité le « soutien et le développement professionnel » de ses salariés se dotera d’un format plutôt de type « groupe de métiers et/ou d’échanges de pratiques entre pairs » ou « session de formation ».
Pour quelles finalités mettre en place un espace de discussion ?
Un espace de discussion pour mieux réguler collectivement l’activité : il s’agit d’un espace permanent lié au processus de management (comité de direction, réunion d’équipe, réunions de groupe de projets).
Conditions : faire un état des lieux et une analyse des espaces existants quant à l’attribution de moyens (temps, compétences, marges de manœuvre du manager) et à la mise en lien avec le projet stratégique de l’entreprise.
Un espace de discussion pour favoriser la concertation sociale : il s’agit du groupe d’expression directe des salariés tel que prévu dans l’ANI QVT.
Conditions : vérifier l’articulation de ce groupe d’expression avec les instances représentatives du personnel (CHSCT, CE, DP) et les autres espaces stratégiques et décisionnels (CODIR).
Un espace de discussion pour la résolution de problème : il s’agit de groupes ad hoc liés à une démarche de diagnostic, de résolution de problème, de prévention des risques (anticipation de problèmes), à un processus d’amélioration (groupe qualité).
Conditions : engagement de la direction et implication des managers – Clarification des liens avec CHSCT/DP… – Rôle-clé du référent projet.
Un espace de discussion pour le développement professionnel : il s’agit de groupe métiers et/ou échanges de pratiques entre pairs ou de session de formation.
Conditions : temps et moyens dédiés – confiance entre les membres du groupe – clarté des finalités et modalités de fonctionnement – animation par un tiers expert légitime.
Source ANACT
Les espaces de discussion sont un moyen et non une fin en soi au service des salariés, des organisations et du travail. « Si l’organisation du travail est de la seule responsabilité de l’employeur, la possibilité donnée aux salariés de s’exprimer sur leur travail, sur la qualité des biens et services qu’ils produisent, sur les conditions d’exercice du travail et sur l’efficacité du travail, est l’un des éléments favorisant leur perception de la qualité de vie au travail et du sens donné au travail. » Accord National Interprofessionnel pour la Qualité de Vie au Travail (ANI QVT).